Le Familistère de Guise

Publié le par Claire de Sars

Dimanche dernier, envie de prendre l’air, de s’aérer les neurones.

Et puis aussi, une grosse envie de visiter ce Familistère à Guise, près de Saint Quentin dans l’Aisne.

La météo n’était pas fameuse, mais pas grave !!!

Beaucoup de choses se visitent : un appartement "témoin" dans le Palais Social, la buanderie, la piscine, l'appartement de Godin, etc...

 

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C'est en 1846 que Jean-Baptiste Godin s'installe à Guise pour fonder une entreprise d'appareils de chauffage et de cuisine, les fameux « poëles Godin », dont il est l'inventeur ; fabriqués en fonte, diffusant bien mieux la chaleur que les anciens modèles en tôle, ces appareils ont permis à Godin, d'origine modeste, de faire rapidement fortune et de s'imposer sur un marché en pleine expansion. Mais il a lui-même été simple ouvrier, et a conservé le souvenir des terribles conditions de vie et de travail des salariés de l'industrie – constatées notamment au cours d'un Tour de France qu'il effectue, aux côtés d'un compagnon, entre 1835 et 1837. Il entend par conséquent utiliser sa fortune pour améliorer la vie de ses employés, et proposer ses solutions au problème du paupérisme ouvrier. Disciple de Charles Fourier, en 1854, il investit le tiers de sa fortune dans une tentative d'implantation d'une colonie phalanstérienne au Texas. L’échec de cette expérience le convainc de mettre lui-même en pratique ses idées, progressivement et avec pragmatisme, pour éviter un nouvel échec.

 

montage 2

 

« Familistère » est le nom donné par Godin aux bâtiments d'habitation qu'il fait construire pour ses ouvriers et leurs familles à partir de 1858 et jusqu'en 1879. Il s'inspire directement du phalanstère de Fourier mais, comme il le fera toujours, effectue un tri dans la théorie pour l'adapter à ses propres idées et surtout pour la rendre plus réalisable. La première étape, la plus urgente, est selon lui d'améliorer les conditions de logement et de vie des familles, en leur apportant les « équivalents de la richesse ».

Cette expression désigne l'ensemble des conditions de confort, de salubrité, que la bourgeoisie s'offre par l'argent et que les Familistériens pourront s'offrir désormais par la coopération. Hygiéniste convaincu, Godin inclut dans ces « équivalents de la richesse » tout ce qui garantit la salubrité du logement. La luminosité des appartements, la circulation de l'air, l'accès à l'eau potable à chaque étage sont des éléments fondamentaux que garantit l'architecture particulière des bâtiments. Le soin du corps est également assuré par la création d'une buanderie, située près du cours d'eau, dans lequel on lave et sèche le linge (évitant ainsi les odeurs d'humidité dans les logements), mais comportant également des douches et une piscine (au plancher mobile, pour permettre aux enfants d'y nager en toute sécurité) dont l'eau, provenant de l'usine toute proche où elle a servi à refroidir les tuyaux, arrive à parfaite température…

Enfin, Godin met en place tout un système de protection sociale en créant des caisses de secours protégeant contre la maladie, les accidents du travail et assurant une retraite aux plus de 60 ans.

 

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Classés « Monuments historiques » en 1990, les bâtiments font depuis 2000 l'objet d'une restauration menée par la ville de Guise et le département de l' Aisne. Le programme de valorisation Utopia, organisé par le syndicat mixte, a permis entre autres de rendre accessibles à la visite les économats et la buanderie-piscine, laissés à l'abandon depuis 1968.

 

Seul bémol, comme le Familistère est en cours de restauration, je n'ai pas pu accèder aux jardins.

Trop de boue autour des bâtiments !!!!

Mais pas grave, on y reviendra !!!

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L
<br /> t'as bien fait de sortir....je ne connaissais pas du tout...j'irai me coucher moins bete...<br /> bises<br /> <br /> <br />
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