L(aughing) O(ut) L(oud)

Ou MDR, comme vous voulez....
Nous avons été le voir samedi et pour une fois, je suis du même avis que Télérama, le journal culturellement correct (qui m'agace souvent d'ailleurs).
Il faut aller le voir, je vous le conseille fortement.
LOL est le film idéal pour contrecarrer la sinistrose du peuple français à qui l'on rabâche tous les jours aux infos, au boulot, que la crise économique est bien là, qu'elle est prégnante, qu'elle sera durable et que l'on a plus qu'à aller brûler les banques dans un premier temps puis la cervelle ensuite si on a assez d'argent pour se payer un flingue. LOL c'est littéralement un courant d'air frais qui fait un bien fou au moral. C'est aussi à n'en pas douter un film générationnel qui fera date à l'instar de ce que fut La Boum, A nous les petites anglaises ou l’Hôtel de la Plage en leur temps, mais aussi référents assumés de la cinéaste Lisa Azuelos.
L'histoire est connue : une bande d'ados, les amitiés qui se font et se défont, les relations mère-fille avec des hauts et des gros bas, les amouuuuuurs forcément compliqués, le voyage hilarant en Angleterre qui va bien, les amouuuurs toujours aussi compliqués et une fin qui vous tire la petite larme doublée d'une banane qui donne envie d'embrasser tout le monde dans la salle au moment du générique. L'histoire est connue donc mais encore faut-il savoir la traiter avec tact, sensibilité, générosité, humour et intelligence. LOL c'est tout cela à fois avec en plus cette captation de l'air du temps qui fait dire qu'Azuelos a saisi l'insaisissable, a touché du doigt ce que beaucoup de parents ne voient pas ou ne veulent pas voir quand il s'agit de leurs rejetons qui traversent l'age con comme on dit.
Bien entendu à toute bonne comédie il faut rendre hommage à ses protagonistes sans qui celle-ci serait fade et vite oubliée. Sophie Marceau d'abord est tout à fait convaincante (et c'est une surprise il faut bien l'admettre) en maman poule qui se veut moderne. Il est indéniable ici que la cinéaste ne pouvait choisir quelqu'un d'autre comme si elle voulait que l'on écrive à l'attention de son film qu'enfin La boum avait trouvé sa suite (c'est fait donc). Les ados ensuite bien entendu qui jouent tous justes si tant est que ce qualificatif ait un sens ici.
On pourra peut-être reprocher au film son univers social très bobo parisien et très loin de la réalité des lycées difficiles que les médias nous renvoient à la face dès que cela est possible. Mais le propos de la réalisatrice n'est pas de faire un doc sur l'adolescence et ses travers mais bien une comédie enlevée, foutrement bien écrite et à même de rallier un maximum de suffrages.